NOTES   DE LECTURE 

  1. Maurice Allais  
  2. Huber-Darmois  
  3. R.A. Fisher    
  4. Bourdieu  
  5. Mahalanobis    
  6. G. Calot
  7. Paul Valéry  
  8. Edmond Malinvaud

NOTES  DE LECTURE : PAUL VALERY
Extrait des Cahiers  II , Editions la Pléiade, p. 823-824


  Probabilité signifie simplement qu’une classe d’êtres ou de choses est une fraction d’une autre classe plus nombreuse, éléments de la première étant définis par quelques propriétés ou attributs de plus que n’en comportent  les éléments de la seconde.

  C’est le rapport d’une partie à un Tout – Les parties de ce tout sont égales entre elles ou inégales et composées d’éléments qui sont définis 1° comme éléments identiques du Tout ; 2° comme éléments des parties différentes du Tout.

  Ainsi tout homme peut être compté 1° comme élément du nombre total des hommes ; 2° comme élément du nombre total des vertébrés.

  Probabilité est le rapport du nombre des éléments plus définis au nombre des éléments moins définis… Par exemple compter en usant seulement du toucher les boules – d’une urne – donne un total q ; puis les compter, en introduisant la vue, la couleur, donne des totaux partiels p, p’, p’’ .

  On pourrait traiter des probabilités sans prononcer le mot Hasard. Comme on peut traiter de l’électricité sans prononcer le mot Grenouille.


Commentaire

Cet extrait  de Paul Valéry est bien à sa place dans les Notes de Lecture. En effet, nul n'a mieux  su percevoir - et exprimer -  que la syntaxe du "Calcul des Probabilités"  n'a rien à voir avec la notion de hasard, et n'est autre qu'un calcul des proportions.





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